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Cercle du ZéroSection Régionale Picardie - Nord - Pas-de-Calais |
Au début 1909, la Société Parisienne des Wagons Foudres, sise 30, Rue Hoche à Pantin confia à la Compagnie de Construction de Saint Denis, la construction de 40 wagons foudres de 170 hectolitres, soit 30 avec frein à main et 10 avec frein à vis. Dès le mois de Mars, le Cabinet de M Du Bousquet, Ingénieur en Chef du Matériel et de la Traction de la Compagnie du Nord, à la Chapelle, étudiait les dessins de ces wagons. Par lettre du 5 Avril, il demandait à M Sartiaux, Ingénieur en Chef de lExploitation, à Paris, sil aurait quelque objection à limmatriculation de ces wagons à construire, étant entendu quils devraient remplir toutes les conditions du tarif P.V. 129.
Une telle réponse ne pouvait être donnée sans étude desdits dessins, et cest la demande que fit lExploitation au Service Matériel et Traction, dès le 8 Avril.
La demande du Matériel était appuyée par une lettre de lAdministrateur de la Société Parisienne des Wagons Foudres, du 7 avril, reçue à lExploitation le 14 seulement. Dans ce courrier, était déjà précisé que les wagons étaient destinés au transport du vin, et que les foudres en bois devaient être montés sur des plateforme de type Nord. La tare maximum des wagons ne devait pas atteindre 9000 kg pour les freins à main , et 10000 kg pour les freins à vis. La capacité totale des foudres serait de 165 à 170 hl, et la gare dattache, Paris La Chapelle. Les plans des châssis furent joint à lenvoi.
Les services de M Sartiaux étaient en mesure de répondre favorablement à ceux de M Du Bousquet dès le 15 avril, pour les conditions commerciales du tarif spécial P.V. 129. Le service Matériel et Traction devait pour sa part continuer à examiner les caractéristique techniques des plans.
Toutefois, les services de M Du Bousquet refusaient daccéder à la demande de M Sartiaux concernant la remise des dessins de construction. Un mini-conflit sen suivit entre les deux services, et la marche à suivre convenue en 1896 était rappelée pour les admissions de véhicule : Le Matériel étudiait les dispositions techniques. LExploitation de son côté vérifiait si du point de vue commercial ladmission était conforme aux tarifs. A lissue, le Matériel nappliquait la marque dadmission, quaprès avoir fait connaître à lExploitation différents renseignements et avoir reçu de ce dernier lavis, quau point de vue commercial, rien ne sopposait à lapplication de cette marque. Cette manière de procéder semble avoir fait ses preuves au cours des ans, mais dans cette affaire, des pressions exercées par la Société Parisiennes des Wagons-Foudres semblent avoir joué.
Cest ainsi que le 8 mai, M Descroix, ladministrateur de la Société Parisiennes des Wagons-Foudres fit une visite aux bureaux de lExploitation afin de hâter la réponse, au moins pour la partie théorique. Il pria instamment, les Services de lui faire part le plus promptement possible du résultat des observations sur les dessins, afin de faire procéder sans retard à lexécution des fameux quarante wagons. Les services de lExploitation tenaient par la même occasion à se faire confirmer le fait que les foudres étaient bien fixés à demeure sur le châssis.
La réponse du Matériel ne tardait pas, puisque le 19 mai, un courrier de M Du Bousquet sétonnait de la démarche de M Descroix. En effet, dès le 5 mai, le Matériel avait approuvé et retourné au constructeur les plans des wagons. Il confirmait également que les foudres seraient bien fixés à demeure sur le châssis, vu que cétait lune des principales conditions dacceptation technique. Par ailleurs, la difficulté à ne pas dépasser les tares indiquées par le tarif P.V. 129 ( à savoir 9 tonnes pour les wagons à frein à main), avait amené à accepter la fixation des foudres au châssis par de simples griffes. Mais tant M Descroix que le constructeur avaient été prévenus que dès lhomologation du nouveau tarif P.V. 129 où des tares plus élevées seraient autorisées, les foudres devraient être reliés en supplément par des tirants analogues à ceux imposés sur les wagons-citernes.
Le 21 mai, lExploitation avisait donc M Descroix que si toutes les conditions techniques et commerciales qui avaient été imposées étaient bien respectées, les wagons seraient bien admis à circuler.
Ce même jour, M Descroix qui sétonnait de ne pas avoir reçu de réponse à ce jour, sen étonnait auprès de M Sartiaux. Par le même courrier, il informait le Service de lExploitation de la modification de la raison sociale de sa Société en Société des Wagons Foudres de la Seine.
Le montage seffectuant, la Compagnie Générale de Construction de Saint Denis sollicitait les numéros à peindre sur les wagons. A cet effet les services du Matériel demandaient à ceux de lexploitation un assentiment par lettre du 4 août.
La réponse fut rapide, puisque le 6 août, lExploitation acceptait, sous réserve que les conditions techniques soient bien respectées.
Cest ainsi que le 16 novembre 1909 étaient admis à circuler les six premiers wagons, soit les : 303431 et 303432, munis du frein à vis, et les 303436, 303437, 303438 et 303439, munis du frein à main.
Le 25 novembre, cétait au tour du 303433, muni du frein à vis, et des 303440, 303441, 303442, 303443 et 303444, munis du frein à main.
Le 8 décembre venaient alors les 303434 et 303435, munis du frein à vis, et les 303445, 303446, 303447, 303448, 303449 et 303450, munis du frein à main.
Les 20 derniers allaient lêtre les 5 et 22 mars, et le 7 décembre 1910.
Si vous avez des compléments à nous faire parvenir, n'hésitez pas...
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