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Cercle du ZéroSection Régionale Picardie - Nord - Pas-de-Calais |
Au lendemain de la Grande Guerre, la France a reçu plusieurs dizaines de milliers de wagons tombereaux, de types différents et dans des états fort variables.
" Länderbauart "
Revenons quelques années en arrière, en Allemagne, afin de savoir ce qu'ils étaient précédemment.
Il y a d'abord les " Länderbauart " (période 1891 à 1920) qui sont des types régionaux (Länder) avant unification. Ils sont originaires de Prusse, Bavière, Saxe, Bade, Württenberg, etc... On en retrouve pas mal à l'armistice en 1918. Ils deviennent " Francfurt " à la DR, puis O.01 à la DB. Ils ressemblent aux " Halle ", avec des divergences de dimensions.
" Verbandbauart "
Il y a ensuite les " Verbandbauart " (période 1910 à 1925) qui correspondent à un début d'unification. Certains sont également parvenus en France en 1918. Ils sont devenus " Halle " à la DR, puis O.20 à la DB.
" Austauschbauart "
Il y a encore les " Austauschbauart " (vers 1928) qui sont en quelque sorte un type standard dont quelques rares exemplaires sont arrivés en France en 1945. Ils étaient également " Halle " à la DR, puis O.20 à la DB. Nous avons eu très peu de ces wagons en 1945 pour la raison suivante. Les bords étant amovibles, les allemands avaient démontés ces bords pour utiliser les wagons comme plats, et ceux qui sont restés en France furent donc des plats sans bords.
A l'ETAT,
Notons que les chemins de fer de l'ETAT avaient commandé en Allemagne en 1906 chez Von Zypen & Charlier des tombereaux de type " Länderbauart " Prusse (donc " Francfurt " O.01). Ils avaient un empattement de 3,550 m d'après les états wagons et 4,000 m selon les diagrammes d'époque ! Il y eut 800 wagons sans vigie numérotés
L 15 001 à 15 800, puis
To 173 130 à 173 913 après 1925, et 200 avec vigie,
Lf 30 001 à 30 200, puis
Tof 196 239 à 196 432.
Lors de l'arrivée en France des wagons tombereaux en 1918, ceux-ci sont livrés "en vrac", c'est à dire tout types confondus ! Il y a de tout, du badois, du württenbergeois, du mecklembougeois, etc... Rien que pour le PLM, il y a plus de 9500 tombereaux. Comme personne ne connaissait l'origine exacte de ces wagons - et encore moins le personnel de la Commission d'Armistice - on a tout mélangé en un immense paquet cadeau.
Au PLM, tout est immatriculé dans des tranches allant de 685 000 à 692 000. Mais immédiatement, certains ont commencé à être transformés en plats (des couverts étant de leur côté transformés en tombereaux) sans doute parce que les caisses sont en mauvais état. Certains passent également au parc de service (wagons dits "à sable").
Des échanges sont faits avec le PO, et également avec l'ETAT pour les citernes (voir le chapitre sur les citernes). Les états de l'époque comportent 54 pages de numéros sans précisions de type et sans classement par origine. On retrouve vers 1933, tandis que 90% des wagons ont été ferraillés, 920 wagons dans la tranche
Tu 232 052 à 233 804, comportant en vrac (sans détail) des wagons avec empattement de 4,000 m à 4,500m et de longueur hors tout de 7,800 m à 8,600 m, sans possibilité de dire si tel numéro correspond à tel type. De même 260 wagons avec vigie
Tuf 280 957 à 281 469 avec empattement de 4,000 m et longueur hors tout entre 8,700 m et 9,300 m. Les suivants seront renumérotés en 1949/1950 dans la tranche
T 631 800 à 631 959, mais seront dans la quasi totalité démolis avant renumérotation.
Le NORD, pour sa part, a bien dégroupé ses wagons Armistice, et on peut classer ceux de type "Halle" O.10 (après 1925) dans les tranches
Tou 133 070 à 135 064 pour les wagons sans guérite ni plateforme,
Touf 136 001 à 136 640 pour les wagons à guérite, ceux dont la guérite a été démontée et remplacée par un frein à vis sur plateforme étant numérotés
Touf² dans la même série
136 001 à 136 640.
Il ne semble pas que le MIDI ait reçu de tombereaux de cette origine. Toutefois des tombereaux similaires lui furent attribués.
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